Les réseaux sociaux, vers une nouvelle société

Dominique Cardon nous parle dans ce mooc des différents aspects des réseaux sociaux. Les blogs étaient les premiers outils de communication. Accessibles et faciles d’utilisation il furent appréciés. Puis en 2003-2004 il y eu une transformation des blogs vers les réseaux sociaux.

Cardon nous explique à quel point les réseaux sociaux ont bouleversé notre quotidien. Dans un premier temps il a permis aux gens de rencontrer du monde. Les réseaux sociaux sont une « forme de nouvelle organisation de vie collective ». En effet Cardon nous explique que nous avons souvent deux catégories de relation ceux que l’on côtoie au quotidien : famille, collègues… Et une « deuxième famille » celle créée sur les réseaux avec des gens que l’on ne côtoie pas mais avec qui on partage des centres d’intérêt. Une question s’est posée, les réseaux sociaux concernent-ils la sphère publique ou celle du privé ? Cardon nous parle de « clair-obscur » par cela il entend l’articulation et l’interpénétration des différents espaces de conversation, entre privé et public, personnel et professionnel.

Il nous explique qu’avec les réseaux sociaux, on s’est mis à réfléchir, calculer nos échanges. Il y a en effet des risques de révélation d’événements que l’on voulait garder privés. L’utilisateur doit être très prudent dans sa manière de gérer son contenu.  L’utilisation des réseaux sociaux crée donc des identités stratégiques et pas toujours fidèles à la réalité, souvent théâtralisées. D’après lui, il y a une volonté de reconnaissance et une dynamique d’individuation. On devient des individus avec de multiples facettes. Le réseau social enregistre le soi qu’on aimerait devenir. On donne une visibilité du meilleur de nos vies afin de le faire valider par les autres. L’usage de la photographie est centrale dans la construction de l’identité. Dominique Cardon aborde des pratiques présentes tels que la collection ou le protocole. La mise en circulation des formes a fait émerger une nouvelle manière de s’exposer, de se fabriquer un « autre soi ».

Cependant Cardon nous met en garde. En tant qu’utilisateur de réseaux nous sommes constamment surveillés que ce soit par des entreprises, nos proches… La surveillance est multiple. L’individu qui se raconte laisse des traces. Le sociologue examine ces « surveillances » tels que les algorithmes qui permettent de structurer la visibilité. Car internet est un flot abondant d’informations. L’Algorithme ne peut donc pas être neutre. C’est pareil pour la publicité, on se « soumettrait » à l’algorithme. Cardon aborde aussi les transformations de nos rapports au politique. La politique prend aussi place sur ces outils grand public. Mais on ne l’utilise que pour communiquer et changer la société sans utiliser le pouvoir. Produire des signaux, organiser des actions. Le réseau social devient l’endroit où ces lieux d’expression peuvent avoir lieu. Cependant, il faut apporter un regard critique sur le contenu d’internet. Vous l’aurez donc compris, les réseaux sociaux sont un plus à notre sociabilité, mais représentent aussi pas mal de dangers et de perversions.

Bibliographie

Pages Web

Bidet Pierre, Bernardoni Margot et Courtois Lucas, « Le rôle des réseaux sociaux dans la sociabilité », Social Online, 01.02.2016, http://socialonline.over-blog.com/le-role-des-reseaux-sociaux-dans-la-sociabilite.html

Résumé:
Pierre Bidet nous parle ici de l’utilité des réseaux sociaux sur notre sociabilité. En effet ils ont une place actuellement importante au sein de notre société et de nos vies, ainsi que dans nos relations avec les autres. Il définit dans un premier temps ce qu’est la «sociabilité» afin de nous éclaircir sur le sujet. Pierre Bidet dans ce blog nous explique sa vision des choses sur l’utilité des réseaux sociaux en matière de sociabilité.

Commentaire:
Ce blog réalisé par Bidet Pierre, Bernardoni Margot et Courtois Lucas regroupe plusieurs thématiques telles que : – Les adolescents et les réseaux sociaux en quelques enquêtes – L’origine des réseaux sociaux jusqu’à nos jours ainsi que le fait que les réseaux sociaux soient une innovation faite pour durer. Grâce à cette page Web. On a la possibilité d’en apprendre plus sur l’histoire des réseaux sociaux ainsi que leurs nouvelles innovations mais surtout il est très intéressant de savoir l’influence de ceux-ci sur les jeunes générations. Ils ont réalisé en Loire-Atlantique une enquête dans un lycée général, auprès des classes de première telles que L, ES, S, STMG et ST2S. C’est à dire de 15 à 18 ans. Quelques articles y sont aussi ajoutés tels que les réseaux sociaux et la sociabilité, la protection de sa vie privée.

Schwab Pierre-Nicolas, « Les réseaux sociaux accusés de détruire la société : que faire ? », Conseils en marketing, 09.02.2018, https://www.intotheminds.com/blog/reseaux-sociaux-accuses-de-detruire-societe-faire/

Résumé:
Les réseaux sociaux sont désormais critiqués par leurs créateurs, accusés d’éloigner plutôt que de rapprocher, de rendre dépendant plutôt que de libérer. Cet article de page web nous parle donc ici de l’accusation portée au réseaux sociaux de détruire la société.

Commentaire:
Ici, il parle notamment de l’ouvrage de Trine Syvertsen « Media résistance » qui analyse 6 problématiques qui sous-tendent la résistance aux médias : (le manque de morale, l’acculturation, l’appauvrissement intellectuel, la menace pour la démocratie, la menace pour la communauté et la menace pour la santé). Il est expliqué ici que tous les types de médias ont, à un moment donné, été accusés d’avoir des effets négatifs sur la société. Il explique cependant que l’homme à besoin de s’individualiser et que donc les médias sociaux facilitent cela et ne sont donc pas un obstacle à la création d’une identité. Cependant, d’après lui, il y a des risques que certains utilisent le progrès de manière négative, il finit par la conclusion suivante qui est qu’avec plus de supervision, d’éducation ainsi que de transparence, les comportements déviants seront beaucoup moins importants voir même éliminés.

« CNIL | », https://www.cnil.fr/fr

Résumé:
Le CNIL est « La Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés » est en charge de la protection des données personnelles aussi bien publics que privés. Le but du CNIL est aussi de veiller à ce que l’informatique serve le citoyen tout en respectant son humaine, ces droits, sa vie privée et ces libertés individuelles ou publiques. Sa page web est donc une mine d’informations importantes sur tout ce qui est en rapport avec les données sur internet.

Commentaire:
Le CNIL divise son site en plusieurs catégories : comprendre mes droits qui permet aux utilisateurs de tout savoir sur le droit face à leurs données, ce qui est très important. Ensuite, le site du CNIL offre la possibilité aux internautes de savoir comment maîtriser leurs données, connaître les principes clé, comprendre les traces laissées, configurer les outils informatiques et savoir comment réagir en cas de problème. Ce site est donc très intéressant et permet d’en savoir plus sur le traitement des données ainsi que leurs impacts.

Cyrille Franck, « Réseaux sociaux : comment l’hyper-socialisation accentue la division – médiaculture », http://mediaculture.fr/reseaux-sociaux-comment-lhyper-socialisation-accentue-la-division/

Résumé:
Dire que plus on communique, plus on apaise les conflits semble être une utopie. En réalité, on observe actuellement plutôt le contraire. L’hyper-sociabilisation notamment due au réseaux sociaux … oblige les utilisateurs à prendre parti. Celui qui ne s’exprime pas est considéré comme un idiot, un faible ou un lâche. Sur ce site web nous allons donc voir l’avis de Cyrille Franck sur ce qu’il considérée comme étant la prise de partis (la division) dans le domaine de la médiaculture.

Commentaire:
Ici, il est question de savoir si l’hyper-sociabilisation due aux réseaux sociaux accentue la division et réduit au final la communication à une communication stérile. Dans cet article, on nous explique dans un premier temps que l’hyper-sociabilisation conduit à des réactions émotionnelles qui mènent à des jugements hâtifs. L’hyper-sociabilisation donne envie d’émerger de la masse, et pour cela beaucoup choisissent l’affrontement oral. Mais qu’importe les arguments et les échanges, seul compte de remporté le débat. Cet article nous montre donc toute les nuances de l’hyper-sociabilisation sur la division qu’elle engendre.

« Réseaux sociaux et vie privée : quels sont les risques ? », http://www.numerimag.com/reseaux-sociaux-et-vie-privee—quels-sont-les-risques–_110_39.html

Résumé:
Difficile de nos jours d’échapper aux réseaux sociaux. D’après une étude de IFOP menée en novembre 2011, les français utiliseraient 3 réseaux sociaux en moyenne. Autant dire qu’ils sont complètement entrés les mœurs. Ce succès en soit est compréhensible : facilité à pouvoir garder contact avec nos proches, d’échanger sur nos goûts et centres d’intérêts… A l’heure ou les réseaux sociaux sont omniprésents, bien heureux celui qui conserve une vie sociale sans les utiliser.

Commentaire:
Ici on nous explique que l’engouement pour les réseaux sociaux n’est pas sans controverses. Selon cet article, énormément de Français annoncent partager volontiers sur le Web leur identité : âge, niveau de diplôme, leurs goûts culturels, leurs relations. Certains partageraient plus personnel encore. En effet environ un tiers communiqueraient leurs opinions quelle sois religieuses, politiques ou encore leur orientation sexuelle. Cependant, transférer toutes ces informations c’est se confronter à des risques qui ne sont pas forcément évidents pour tous (usurpation d’identité, piratage, vente d’information et la mise à mal de l’e-réputation). Cet article nous aide à comprendre les risques et conseil énormément d’informer encore d’avantage sur la page web de la CNIL.

Livres

Cardon Dominique, Culture numérique, Presses de SciencesPo, 2019.

Résumé:
Dans l’ouvrage, Dominique Cardon nous offre une synthèse critique : accessible et efficace, de la culture numérique dans nos sociétés. Le sociologue nous offre ici d’innombrable savoirs ainsi que de connaissances interdisciplinaires. Au centre de son analyse, il nous parle de cette nouvelle société numérique, ( la démocratie internet, l’influence des algorithmes, des moteurs de recherche, ainsi que le problème lié à la surveillance ). Si nous fabriquons le numérique, il nous fabrique aussi. Voilà pourquoi il est important que nous nous sensibilisions au numérique.

Commentaire:
Le dernier livre de Dominique Cardon s’appuie sur ses années d’expériences dans l’éducation. Il revient essentiellement sur la question des algorithmes, ainsi qu’aux sources de l’Internet. L’auteur y vulgarise les algorithmes ainsi que l’intelligence artificielle, mais sans réduire pour autant l’importance des enjeux fondamentaux. Il y aborde différentes dimensions aux travers des notions de bien commun, de l’extension continuelle des réseaux sociaux, des enjeux de régulation mais aussi de démocratie entre « Civic techs » et « fake news », la puissance des GAFA et l’ « open data », le « big data » et l’intelligence artificielle… Ce livre est donc offert à tout public qui souhaite comprendre le grand bazar du Web !

Cardon Dominique, A quoi rêvent les algorithmes. Nos vies à l’heure: Nos vies à l’heure des big data, Paris, Le Seuil, 2015.

Résumé:
Dominique Cardon nous parle ici de la place des algorithmes. Une des craintes que suscite la numérisation de nos sociétés est la constitution de grandes bases de données, piliers des algorithmes qui commandent les comportements de chacun Que ce soient les réseaux sociaux, les plate-formes ou bien encore les entreprises. La constitution d’énormes bases de données (les  » big data « ) confèrent une place de plus en plus centrale aux algorithmes. Dominique Cardon nous propose au travers de ce livre, une critique de la manière dont les algorithmes modèle nos sociétés et la bouleverse. Au travers de divers moyens tels que le classement de l’information, le ciblage des comportements ou encore de la personnalisation publicitaire, les méga-calculateurs entre, de plus en plus intimement dans nos vies. Ce livre permet de rendre le pouvoir aux internautes en leur donnant la possibilité de comprendre la logique de ces algorithmes.
Commentaire:
Dominique Cardon nous explique donc dans ce livre à quel point les algorithmes sont primordiaux face à la masse de données à laquelle nous avons accès. En effet, ces algorithmes nous tracent une route personnelle. Il explique cependant, que nous n’avons plus de vision d’ensemble avec ses autres routes possibles mais des chemins tout tracés. On pourrait restituer encore beaucoup des éléments du livre A quoi rêve les algorithmes de Dominique Cardon. Pour conclure, cet ouvrage a pour but de sensibiliser sur un phénomène méconnu et pourtant extrêmement dans nos vies.

Denouël Julie et Granjon Fabien, Communiquer à l’ère numérique: Regards croisés sur la sociologie des usages, Presses des MINES, 2011.

Résumé:
Dans ce livre Communiquer à l’ère du numérique de Denouël et Grandjon, ils relatent que nos sociétés s’attribuent les TNIC (« technologies numériques d’information et de la communication »). Ici, rassembler avec dix chercheurs réputés, Denouël et Grandjon ont décidé de proposer un ensemble de travaux pertinents sur la recherche des usages de l’informatique connectée, dans la sphère domestique mais aussi dans la sphère professionnelle.
Commentaire:
Dans cet ouvrage Julie Denouël et Fabien Granjon ont écrit avec les contributions de dix chercheurs. Ils ont étudiés, depuis les années 90′, les usages des TNIC dans la société. Communiquer à l’ère numérique et à la fois théorique et expérimental. Cependant, l’étendue des positions exprimées, de même que celles des thématiques traitées. Afin de comprendre les enjeux de la sociologie des usages. Cet ouvrage permet de mieux saisir l’usage des TNIC, dans sa globalité. En conclusion, ce livre semble particulièrement riche et est complété par des recherches

Georges Fanny, Identités virtuelles, 2010.

Résumé:
Dans ce livre, Georges Fanny explique que ces dernières années, de plus en plus de réseaux ont fait leurs apparitions ainsi que les logiciels. Ils sont utilisés quotidiennement par un nombre croissant d’individus. Ces dispositifs proposent à leurs utilisateurs de construire des « identités virtuelles » leur permettant de communiquer à distance et de développer une sociabilisation mixte mêlant réel et virtuel. Dans ce livre, une réflexion est menée sur les questions suivantes : « Comment contrôler son image sur le web ? Quels sont les enjeux de la structuration technique, de la représentation de soi sur la relation interpersonnelle ? »

Commentaire:
À travers ce livre, on perçoit l’impact des nouvelles technologies sur la société. Par exemple : la difficulté de l’utilisateur à être un individu capable de gérer son identité, l’analyse de l’augmentation d’identité liée à la communication informatisée… Ce livre parle essentiellement du « phénomène des identités virtuelles » Georges Fanny analyse le processus de construction identitaire mixte (virtuel/réel) : ses symptômes, ses effets, ses enjeux. Elle met à disposition un procédé analytique alliant 3 métaphores du profil. Premièrement, les « métaphores du soi » qui correspondent aux données personnelles d’un utilisateur comme son âge, son sexe, sa ville ou ses centres d’intérêt. Ensuite, celles du « chez-soi » qui équivaut à la structuration technique de l’interface. Enfin, les métaphores du « flux » faisant référence aux actualisations des informations et variabilité de la représentation. Ces trois aspects peuvent être utilisés pour analyser l’impact de ces outils sur la manière dont est perçue une personne, sur le regarde qu’elle porte sur les autres, et sur ses activités. Ce livre nous parle aussi des craintes de réunir les informations personnelles, et d’être ainsi plus facilement traçable. L’identité virtuelle nous parle principalement de l’identité numérique ainsi que de la peur qu’engendre internet sur nos données.

MERCKLÉ Pierre, Sociologie des réseaux sociaux, LA DECOUVERTE, 2011.

Résumé:
La sociologie des réseaux sociaux est un livre prenant pour objet d’étude les relations entre les internautes et où leurs comportements, leurs échanges mais également leurs régularités y sont analysés. Cela, dans le but d’exposer les effets et transformations que ces réseaux peuvent avoir sur leurs comportements. Tout en envisageant les apports de la sociologie des réseaux à l’analyse « d’objets relationnels » comme la sociabilité, l’amitié, le conflit ou la cohésion sociale, Cet ouvrage pose la question sur les bouleversements qu’internet a introduit dans nos vies depuis les années 2000. Le développement des réseaux sociaux, à la prétention de construire une nouvelle société.
Commentaire:
Le sujet de ce livre porte sur la signification du concept de « réseau social ». Il se compose d’études, de méthodes, de concepts et de théories fondées sur les échanges entre les personnes. Le concept du réseau social repose sur une immense variété de groupes d’internautes entre lesquels se forgent des liens. Ce livre fournit des réponses sur ce qu’est la sociabilité et la cohésion sociale mais aussi sur les groupes sociaux et la constitutions des personnalités, depuis le début du concept de réseaux social pensé par John A. Barnes

Revues Scientifiques

Antoine Jenny, « Travail social, lien social et Internet », Empan n° 76 (4), ERES, 2009, pp. 92‑99.

Résumé:
Dans cette revue Antoine Jenny fait une analyse de l’usage d’Internet qui permet tout d’abord d’interroger les relations adultes-jeunes au sein d’internet et de mettre au jour quatre différences (économique, générationnel, de genre et capital culturel). Les travailleurs sociaux ont dû pénétrer dans l’espace du Web afin de mener leurs missions. Celui-ci offre des opportunités relationnelles et éducatives à explorer. En effet, encadrer les jeunes dans l’apprentissage des NTIC (« nouvelles technologies de l’information et de la communication »), peut être utile et ce, afin de les sensibiliser aux effets positifs mais aussi négatifs de ces outils
Commentaire:
Cette revue nous parle essentiellement de la difficulté pour les adultes de s’intégrer au monde « inaccessible » des pratiques d’adolescents en matière d’Internet. D’après lui il est important que les adultes s’y mettent afin de protéger les plus jeunes des dangers qui y sont présents. Il aborde ensuite l’importance du « lien social » sur internet comme problématique générationnelle. Il considère internet comme un objet socioculturel. Il y a donc d’après lui un clivage générationnel au sein d’internet. En effet, pour les générations nées avant internet cet outil fait peur tandis que pour les jeunes ils l’utilisent pour créer ou maintenir des liens. Pour eux cette outil est indispensable. Le but de cette revue est donc d’assister les adultes à eux aussi comprendre le monde d’internet afin de créer un lien social avec les jeunes générations utilisant cet outil au quotidien.

Georges Fanny, « Représentation de soi et identité numérique. Une approche sémiotique et quantitative de l’emprise culturelle du web 2.0 », Réseaux (154), La Découverte, 08.2009, pp. 165‑193.

Résumé:
Dans le but d’évaluer l’emprise culturelle des logiciels sur sa représentation personnelle Georges Fanny analyse, en complément de la « Représentation de soi », l’agencement d’une « surcouche » d’informations. Les notifications de l’activité de l’utilisateur ainsi que les nombreuses données chiffrées dans les logiciels web forment cette surcouche. Celle-ci peut être comparée à un miroir intelligent qui mettrais en avant traits en fonction de ce qui est jugé adéquat. L’identité déclarative aussi nommée « Représentation du soi » qui correspond aux données saisies par l’utilisateur comme le nom, l’âge, le sexe… ; L’identité agissante qui concerne les activités de l’utilisateur et comprend l’ensemble des messages répertoriés par le Système; L’identité calculée composée de chiffres, résultant du calcul du Système, dispersés sur le profil de l’utilisateur tel que le nombre d’amis.

Commentaire:
Ici Georges Fanny nous parle de notre identité sur internet. D’après elle, la frontière entre les relations « réelles » et « virtuelles » est ambiguë dans les nouvelles sociabilités. Les réseaux sociaux nourrissent un modèle culturel de l’identité. Selon Fanny la représentation de soi touche notamment les plus jeunes à la recherche d’une identité : l’impact de la communication sur la perception de soi est un enjeu sociétal majeur. Le schéma-silhouette de soi : L’utilisateur aura donc tendance à créer la représentation de soi en pensée, tout comme étant celle représentée sur internet. Dans le « réel », la présence physique est preuve d’existence. En revanche, dans le monde « virtuel », il ne suffit pas à un utilisateur de consulter un site web pour affirmer son existence aux autres utilisateurs. En effet, si celui-ci ne créé pas de profil personnel, il restera invisible pour la communauté et n’existera donc pas pour elle.

Nguyen Godefroy Dang et Lethiais Virginie, « Impact des réseaux sociaux sur la sociabilité », Reseaux n° 195 (1), La Découverte, 24.03.2016, pp. 165‑195.

Résumé:
Depuis de nombreuses années, énormément de chercheurs se sont penchés sur la question de l’impact des technologies sur la sociabilité des individus. Notamment Facebook, qui de par sa notoriété et son accoutumance, est un cas d’étude extrêmement intéressant. Les données issues d’une enquête menée sur un échantillon important d’internautes utilisateurs de Facebook permettent de mieux comprendre la corrélation entre l’utilisation du réseau social et la sociabilité. S’il existe un lien positif entre l’intensité d’utilisation de Facebook et la sociabilité, celui-ci est néanmoins rarement perçu comme renforçant les relations. En effet, ils veulent montrer qu’à l’inverse elle contribue à entretenir plutôt les liens faibles que les liens forts. De plus, son influence est fortement dépendante du contexte social et générationnel.

Commentaire :
Dans cette article « Impact des réseaux sociaux sur la sociabilité », le terme de sociabilité nous est défini ainsi que son évolution au fil du temps. Le rôle spécifique des réseaux sociaux va ensuite être pris en compte. L’exemple de Facebook et donc naturellement très utilisé car d’après Nguyen Godefroy Dang et Lethiais Virginie il s’agit d’un instrument extrêmement efficace pour la sociabilité. Ils vont aussi se référer à énormément de travaux d’autres sociologues tels que Cardon, Mercklé… L’enquête réalisée par la suite permettra de déterminer si oui ou non il existe un lien positif entre l’intensité d’utilisation de Facebook et la sociabilité, le réseau social est en effet rarement perçu comme renforçant la sociabilité.

Tubaro Paola, « Thomas Stenger et Alexandre Coutant (Éds.), Ces réseaux numériques dits sociaux », Sociologie Vol. 2 (4), Presses Universitaires de France, 2011, pp. 453‑457.
Résumé :
Dans cette revue « Ces réseaux numériques dits sociaux » Paola Tubaro, nous parle de l’univers de Facebook, MySpace, Twitter, YouTube…. Auxquels on pourrait rajouter bien d’autre réseaux sociaux encore. Les réseaux sociaux recueillent une adhésion exponentielle auprès du grand public, et créant de nombreux débats.

Commentaire :
Ici Paola Tubaro, nous explique leur travail de problématisation de cet outil de sociabilisation numérique. D’après eux, l’appellation utilisée de « réseaux sociaux » est trompeuse, puisque Facebook et ses équivalents ne représentent pas toutes les formes de réseaux permettant de connecter les utilisateurs. De manière générale, un réseau peut être défini comme une structure de lien social mais toutes ces variétés, de contextes sociaux, ne sont pas nécessairement liés qu’à l’Internet. Le titre lui-même, « Ces réseaux numériques dits sociaux », souligne la coexistence de la notion de réseau socio-numérique, tout en se posant question de savoir en quoi ceux-ci sont pleinement « sociaux ».

Vallet Caroline, « Le dévoilement de la vie privée sur les sites de réseau social. Des changements significatifs », Droit et societe n° 80 (1), Editions juridiques associées, 30.07.2012, pp. 163‑188.

Résumé :
Le développement des sites de réseaux sociaux tels que (Facebook, Twitter, Messenger…) a engendré des changements significatifs. En effet, dévoiler sa vie privée sur des médias sociaux de manière publique est un nouveau comportement qui n’était pas habituel jusqu’alors, et qui été destiné principalement aux personnalités publiques ou aux célébrités. De nos jours tout le monde peut devenir connu publiquement et se créer une certaine notoriété (image), même si elle peut ne se limiter qu’à Internet. Néanmoins, ces comportements ressent engendre des effets négatifs sur les utilisateurs qui peuvent faire preuve de négligence.

Commentaire :
Dans cet article il est question de parler des nouveaux comportements des utilisateurs face à l’outil qu’est internet. « Le dévoilement de la vie privée sur les sites de réseau social : des changements significatifs » nous dit qu’aujourd’hui les utilisateurs ont tendance à raconter une partie de leur vie privée. Celle-ci amène avec elle de nouvelles réalités qui ne sont pas négligeables, surtout lorsque les internautes font preuve de négligence. Vallet explique que les utilisateurs ont tendance à faire la publicité de leur vie privée. Dans un premier temps en donnant des photos d’eux, des informations et dans un deuxième temps en cherchant des amis afin de partager avec eux. Par conséquent, les sites de réseau social sont clairement centrés sur la personne qui devient publique, et le concept d’« amis » semble se transformer. Caroline Vallet explique que le concept « d’ami » avec les réseaux sociaux a totalement changé. En effet, d’après elle, nous sommes en réalité entourés d’étrangers que nous considérons comme des « amis ». Et cela mène à une confiance aveugle et insouciante, ainsi qu’une négligence parce que les utilisateurs sous-estiment l’intérêt de leurs données personnelles.

Références

  • Mooc rédigé par Wendy Sueur, étudiante en Master 1, SIN à l’Université Polytechnique des Hauts-de-France, dans le cadre du cours de Culture des Médias de Clarisse Bardiot.

Tous les textes des carnets de recherche sont publiés par le blog du laboratoire De Visu sur le site hypothèses : Open édition en sciences humaines et sociales.